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Un concept est le fruit de la pensée. En spiritualité, un concept n’est pas d’une grande aide pour vivre la vérité de l’Unité.
Un méditant qui raconte son vécu de la méditation ne dit pas de concepts, il témoigne, mais s’il cristallise son témoignage, s’il s’attache aux propos qu’il contient, ça devient un concept. La vérité se trouve dans l’instant-présent.
Le mot « concept » revient souvent dans les écrits de La Voie, dans les satsang et dans les réponses que je fais aux aspirants à la Révélation. Ce mot n’est pas si simple à appréhender que ça. Voici une définition : « Un concept est une connaissance théorique ».
« Un concept est un contenu de pensée, parfois considéré comme une idée abstraite, donc séparée de la réalité d’une chose, d’une situation, d’un phénomène. » (Wikipédia).
Certains concepts seront justes, raisonnables, sensés, frappés au coin du bon sens, d’autres sont irréalistes, faux, dénués de tout fondement, mais qu’importe : que le concept soit juste ou faux, il reste un concept. Un concept juste peut tout de même aider le pratiquant à faire un peu de ménage dans son mental, c’est là sa seule utilité.
Construire ses concepts
Il existe un jeu, sur consoles ou PC, « Minecraft », où dans un univers cubiste, on bâtit une habitation, on creuse des mines, on cherche sa nourriture, etc. Dans cet univers, on peut tout faire, en empilant des cubes.
C’est un jeu très divertissant tant qu’il reste un jeu, mais quand l’écran est éteint et que l’on retourne à la vraie vie, rien de ce que l’on a construit, dans Minecraft, ne nous est utile : ça n’a pas d’existence réelle, c’est virtuel.
Voilà ce que sont les concepts : des constructions virtuelles de la pensée sans réalité ni utilité autre que celle dite plus haut. « En spiritualité » la plupart des discours, des connaissances sont virtuelles. Elles viennent de livres plus ou moins bien compris et dont on ne sait si ceux qui les ont écrits l’ont fait à partir de concepts ou d’un véritable vécu.
La plupart du temps, les livres, qui nous ont servi à étayer nos concepts, ont été écrits par des personnes qui n’ont pas connu celui dont ils parlent ni vécu les expériences décrites.
Une vérité virtuelle
Quand ceux qui ont écrit ces livres font un buzz positif, ils auront un à-priori positif et leurs concepts deviendront une vérité… une vérité virtuelle. Ce n’est pas parce que des concepts sont partagés par un grand nombre de personnes qu’ils sont des réalités. Le nombre ne fait pas la vérité.
Certaines connaissances sont justes et utiles, comme les mathématiques, l’écriture, la science, la morale, l'histoire, etc. D’autres connaissances, surtout à propos de la spiritualité, sont exclusivement conceptuelles, virtuelles.
Quand des concepts sont institutionnalisés, comme ceux qui fondent les religions, elles deviennent des vérités. En vérité, elles ne le sont pas : un concept est un concept et même si plusieurs milliards de personnes y croient, ça n’en fait pas une vérité.
Connaissance et connaissances
Il existe aussi des homonymes : la connaissance et les connaissances. Les connaissances s’apprennent dans des livres, de la bouche d’autres personnes, professeurs ou prêtres, imams, rabbins et autres « maîtres spirituels » plus ou moins authentiques.
La connaissance (non apprise) vient de l’intérieur, comme par capillarité, à travers la pratique d’une discipline spirituelle vraie et profonde. C’est la méthode, la pratique qu’un maître authentique peut révéler et son enseignement peut donner des concepts justes.
Sur La Voie, à travers la pratique de ses piliers, son agya, la connaissance vient de l’intérieur. Ce n’est pas le guide de La Voie qui enseigne cette connaissance, mais le disciple qui la trouve en lui à force de pratique. Cette connaissance n’est pas faite de concepts empilés sous forme de dogme, elle est juste une évidence, une constatation, une compréhension.
L’enseignement du guide
Paradoxe : il est recommandé aux pratiquants, à ceux qui ont eu la Révélation, comme aux aspirants, de recevoir l’enseignement du guide à travers ses satsang. Ce n’est un paradoxe qu’en apparence, car l’enseignement du guide n’est pas un ensemble de connaissances conceptuelles à apprendre par cœur.
L’enseignement du guide est plus une inspiration à aller voir soi-même, un encouragement et des conseils pour la pratique, en un mot une guidance. On ne met jamais rien dans la tête des gens qui n’y soit déjà.
Un vécu se partage, mais ne se thésaurise pas. L’instant-présent se charge de vous en redonner au fur et à mesure que vous allez y puiser.
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Concepts
A concept is the fruit of thought. In spirituality, a concept is not a great help to live the truth of Unity.
A meditator who tells his experience of meditation does not say concepts, he testifies, but if he crystallizes his testimony, if he attaches himself to the words he contains, it becomes a concept. The truth is in the moment.
The word "concept" often comes up in the writings of The Path, in the satsang and in the answers I give to seekers of Revelation. The word is not that simple to understand. Here is a definition: “A concept is a theoretical knowledge”.
A concept is a content of thought, sometimes considered an abstract idea, thus separated from the reality of a thing, a situation, a phenomenon.” (Wikipedia).
Some concepts will be just, reasonable, sensible, common sense, others are unrealistic, false, without any foundation, but what matters: whether the concept is right or wrong, it remains a concept. A fair concept can still help the practitioner to do some cleaning in his mind, this is his only utility.
Build Its Concepts
There is a game, on consoles or PCs, called "Minecraft", where in a cubist universe, you build a house, you dig mines, you look for food, etc. In this universe, you can do everything, stacking cubes.
It is a very entertaining game as long as there is still a game, but when the screen is turned off and we return to real life, nothing we have built in Minecraft is useful to us: it has no real existence, it is virtual.
This is what concepts are: virtual constructions of thought without reality or utility other than that mentioned above. “In spirituality” most discourses, knowledge is virtual. They come from books that are more or less well understood and that we do not know if those who wrote them did so from concepts or from a real experience.
Most of the time the books, which we used to support our concepts, were written by people who did not know the one they are talking about or experienced the experiences described.
A Truth Virtual
When those who have written these books make a positive buzz, they will have a positive bias and their concepts will become a truth… a virtual truth. It is not because concepts are shared by a large number of people that they are realities. Number doesn’t make the truth.
Some knowledge is just and useful, such as mathematics, writing, science, morality, history, etc. Other knowledge, especially about spirituality, is exclusively conceptual, virtual.
When concepts are institutionalized, such as those that found religions, they become truths. In truth, they are not: a concept is a concept and even if several billion people believe it does not make it a truth.
Acquaintance and Knowledge
There are also homonyms: knowledge and knowledge. Knowledge is learned in books, from the mouths of other people, teachers or priests, imams, rabbis and other more or less authentic “spiritual masters”.
Knowledge (not learned) comes from within, as if by capillarity, through the practice of a true and profound spiritual discipline. It is the method, the practice that an authentic master can reveal and his teaching can give correct concepts.
On The Path, through the practice of its pillars, its agya, knowledge comes from within. It is not the guide of The Path who teaches this knowledge, but the disciple who finds it in him through practice. This knowledge is not made up of concepts stacked in the form of dogma, it is just an evidence, a finding, an understanding.
Teaching of the Guide
Paradox: it is recommended that practitioners, those who have had Revelation, as well as aspirants, receive the teaching of the guide through his satsang. This is only an apparent paradox, as the teaching of the guide is not a set of conceptual knowledge to be memorized.
The teaching of the guide is more an inspiration to go see yourself, encouragement and advice for practice, in a word guidance. You never put anything in people’s heads that aren’t already there.
An experience is shared, but is not hoarded. The moment-present is responsible for giving you back as you draw from it.
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